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  • Photo du rédacteurJérôme Decourcelles

EKATERINA IGOREVNA

EKATERINA IGOREVNA EXPOSE AU SWEET PARADISE



C’est une première mondiale ! Pendant un mois, la brodeuse d’art contemporain Ekaterina Igorevna expose ses séries Panacée, brodèmes, mots brodés en code Morse au point de croix, sur préservatifs masculins et féminins, et sa Princesse XXX, inspirée de l’œuvre de Brancusi, au Sweet Paradise, Le bar à fantasmes, 12 rue Marie Stuart à Paris (2ème).


L’artiste-brodeuse contemporaine expose au Sweet Paradise. (Photo CDM)

Ekaterina Igorevna, née le jour de la chute du Mur de Berlin, en France depuis plusieurs années, est l’artiste-brodeuse contemporaine qui révolutionne le monde de la broderie d’aujourd’hui. Après avoir exposé à Paris, avec le Salon d’Automne, la Foire Internationale d’art contemporain (FIAC), ou encore à Vienne, en Autriche, Ekaterina Igorevna expose à Paris, pour la première fois au monde, ses séries Panacée I et Panacée II, brodèmes, mots ou expressions brodés en code Morse au point de croix, sur des préservatifs qui, désormais, « se font porte-parole de l’art de demain ».


Pourquoi le préservatif ?

Ekaterina Igorevna veut « motiver des questions, provoquer des questions, provoquer des émotions ». En montrant que le préservatif, objet provocant à connotation sexuelle, peut aussi être un support artistique, elle a choisi de « créer ce conflit de la perception afin de montrer que la broderie, c’est une forme d’art moderne, une forme d’art qui évolue ». Le préservatif est « lié au plaisir, même s’il nous sépare en limitant les libertés par le monde matériel, la liberté de communiquer totalement par la sensation du toucher réel. ». En tant que support artistique, « le préservatif n’est plus seulement un objet pour l’acte d’amour, c’est une œuvre d’art. » ajoutant qu’« il faut habituer les gens à voir la broderie sur d’autres supports. »

Au-delà de la provocation, c’est aussi, pour Ekaterina Igorevna, un défi personnel. En tant que russe, dans l’éducation, « chez nous, c’est toujours tabou de parler de sexualité, des plaisirs féminins. C’est toujours la honte d’avoir un plaisir charnel, surtout pour les femmes. » En brodant sur des préservatifs à la main, elle « essaye d’apprivoiser peut-être ce thème, pour supprimer ce tabou », nous dit-elle, « j’essaye d’oser, d’en parler, de nous toucher, en reconduisant le féminisme ancestral avec la modernité du préservatif. Il y a cet engagement personnel ».


Ad fontes !

L’intérêt d’Ekaterina Igorevna pour les origines est important. Le code Morse a une part importante dans ses œuvres car « il est à l’origine de toutes les communications numériques. […] Pour moi, c’est un symbole de l’importance de la communication sincère. » Le code Morse fait partie intégrante dans ses œuvres.

Panacée I, série de 15 œuvres, présente des locutions latines, langue à l’origine de presque tous les ouvrages. Ad fontes ! une idée qui représente bien Ekaterina Igorevna, aimant « bien cette idée de revenir aux origines ».

Panacée II ou Les Mots est une série qui réunit 100 pièces, 100 mots (8 sont présentés lors de cette exposition). On y trouve des mots chers à l’artiste comme Liberté, Amour et Sens… Ils sont brodés en noir et en rouge. Les couleurs parlent. Si le noir est une couleur « moins importante dans [son] échelle artistique », le rouge, c’est la couleur qui prédominait pendant l’Antiquité, période qu’inspire Ekaterina Igorevna car « c’est une époque où la broderie avait le statut d’art majeur, au même titre que la peinture et la sculpture. »


« La broderie est un art féministe »

Au regard de l’histoire de l’art, la broderie a d’abord été un art fait par les hommes et les femmes. Au fil de l’histoire, « avec le temps, les femmes ont réussi à supprimer les hommes de l’histoire de la broderie », avouant, ainsi, que « la broderie est un art féministe ».


Princesse XXX

Bonaparte, disciple de Sigmund Freud et mère de la psychanalyse en France et en Grèce, ne laisse pas indifférent.



Bonne visite !


L’exposition Panacée d’Ekaterina Igorevna se tient jusqu’à la mi-juin 2022 au Sweet Paradise, 12 rue Marie Stuart 75002 Paris (RER Châtelet les Halles ou métro Etienne Marcel [ligne 4]).

Entrée libre le mardi, de 15h30 à 23h et du mercredi au samedi, de 14h30 à minuit.

Interdit aux mineurs.

Informations et renseignements : paradise@mysweetfantasy.com


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