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  • Photo du rédacteurJérôme Decourcelles

OZA, L’ART POUR LA PAIX

Oza, photographe, ancienne citoyenne déléguée de l'UNESCO, pour l'éducation et développement durable, ex-reporter ukrainienne, expose à l’Espace des Femmes, 35 rue Jacob à Paris, jusqu’au 25 juin 2022. Son exposition « L’Art pour la Paix », inspirée par la citation de Lao-Tseu sur la paix, est fondée sur la méditation mais aussi sur l’actualité, où les dualités paradoxales créent, ensemble, des œuvres d’art pour la paix.




Après avoir parcouru le monde entier, comme reporter, avec les conflits en Syrie ou encore à Chypre, exposé à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales à Paris et à la Chambre des Lords à Londres, aujourd’hui déléguée de l’Institut Mahatma Gandhi d’éducation à la paix et au développement durable (MGIEP), la photographe ukrainienne Alexandra Zakharova, dite Oza, expose à l’Espace des Femmes, 35 rue Jacob à Paris, jusqu’au 25 juin 2022. Son exposition, intitulée « L’Art pour la Paix », s’inspire de la citation de Lao-Tseu sur la paix dans le monde (voir en fin d’article). « Quand tu es ukrainienne, tu es une artiste et tu as plein d’amis qui vivent dans ce pays, la seule chose que j’ai envie de parler, ce n’est pas de la guerre, mais plutôt de la paix. Tout le monde l’attend. »


« Je joue souvent sur les contrastes nature/urbanisation. »


Combinant, par la photographie argentique, son histoire personnelle, qu’elle souhaite bouddhiste au sens philosophique du terme, et des problèmes sociaux (écologie, droits humains), Oza, par contraste, mêle la mocheté des constructions humaines, comme les immeubles de l’époque soviétique, avec la beauté de la nature. Pendant plusieurs années, Oza a parcouru la planète, cherchant les bâtiments les plus moches de Kiev au niveau architectural, construit sans esthétisme, mais aussi des décors d’Espagne (en Galice), des Caraïbes, de la France (à Paris, en Normandie et en Martinique).

Il y a une double signification dans le travail d’Oza. Selon elle, « le bâtiment, ça détruit beaucoup la nature avec la modernisation depuis des années », se référant aussi aux différents rapports de l’ONU. « Ça fait peur ». Cependant, elle travaille aussi sur l’idée que « l’art va survivre, l'humain va mourir. », suivant l'aphorisme de l'ancien Grec Hippocrate :

"Ars Longa vita brevis" qui se traduit par "L'art est long, la vie est brève" .

Travaillant beaucoup sur l’art existant, Oza combine l’art et la nature existante pour dire que :


« parfois, l’art, ça dure plus longtemps que la vie humaine. »


Et ajouter à son propos :


« J’ai envie de rappeler aux gens que la vie, ça ne dure pas très longtemps (d’où l’idée de combiner les sculptures et les plantes, mais, à chaque fois, je me dis qu’il y a plein de façons dures de l’expliquer. Aller faire des photos de guerre, c’est la même façon pour faire passer les messages, sauf que moi, je ne veux pas rester sur l’image d’un soldat mort. Je ne pourrai pas le regarder. Donc, moi, j’essaye de garder le message mais en trouvant un esthétisme où la personne va me dire « ok, je vais garder ce message pour moi », mais au niveau esthétique, je suis prête à le revoir tous les jours, le regarder et penser. C’est le discours philosophique de la photo. »


Une exposition à voir absolument.


L’exposition « L’Art pour la Paix » d’Oza se déroule jusqu’au 25 juin 2022, à l’Espace des Femmes-Antoinette Fouque, 35 rue Jacob 75006 Paris (métro Mabillon).

Ouvert du mardi au samedi, de 14h à 19h.


Renseignements et informations sur www.espace-des-femmes.fr




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