Le 23 mai à 20h30 s’est déroulé, à la salle Gustave Eiffel, au premier étage de la Tour Eiffel, un récital de violon solo, joué par le violoniste bulgare Svetlin Roussev en l’honneur de la Journée de l’écriture cyrillique et de la culture slave.
Le 24 mai, la Bulgarie fête son alphabet. Surnommée « Fête des Lettres, Fête de l’Alphabet », la Journée des saints frères Cyrille et Méthode, de la culture bulgare et l’alphabet cyrillique est « une fête très importante et appréciée des bulgares » déclare Gergana Ranguelova de l’Institut Culturel Bulgare à Paris, « on fête surtout la création de l’alphabet cyrillique. C’est la fête de l’éveil spirituel, de l’aspiration au perfectionnement à travers la science et la culture ». Jour férié en Bulgarie, des fêtes sont organisées dans toutes les écoles et, dans presque toutes les villes, de grands défilés des écoles et/ou des universités. L’hymne, datant de 1892, intitulé « Vurvi narode vuzrodeni » est dédié à cette journée.
Concernant la création, tout commence lorsqu’au IXème siècle, le souverain de la Bulgarie, Boris Ier, commande aux frères Cyrille et Méthode de créer de la littérature chrétienne en langue slave pour leur mission en Grande-Moravie. « La création de l’alphabet glagolitique (qui précède la cyrillique) est attribuée à Constantin-Cyrille qui crée un système graphique tout à fait nouveau et original dans lequel chaque lettre correspond à un son. L’alphabet cyrillique remplace rapidement la glagolitique et apparaît en Bulgarie. Elle contient des lettres grecques mais suit le modèle de la glagolitique. » confirme Guergana Ranguelova.
Depuis 2007 l’alphabet cyrillique est reconnu comme troisième alphabet européen après l’alphabet latin et grec.
Svetlin Roussev en concert à la Tour Eiffel
Né à Roussé en Bulgarie, à la frontière bulgaro-roumaine, le violoniste virtuose bulgare a interprété en exclusivité à Paris, lors de son récital solo, à la salle Gustave Eiffel, au premier étage de la Tour Eiffel, des airs tels que la sonate n°1 en sol mineur BWV 1001 de Jean-Sébastien Bach, la sonate n°2 Obsession d’Eugène Ysaÿe, Rachenitsa de Petar Hristoskov, les préludes Le coin du feu et Le Portail de la ferme de Flausino Valle ou encore le Caprice pour violon n°24 en la mineur de Niccolò Paganini. Le génie musical de Svetlin Roussev s’est offert pendant deux heures, devant une salle comble, concert clôturé par une standing-ovation du public franco-bulgare.
La Journée de l’écriture cyrillique et de la culture slave, va au-delà des frontières de la Bulgarie, puisqu’elle est aussi fêtée en Macédoine du Nord, en Ukraine et en Russie.
